Le 14 juillet sera mardi celui d’une grande première: des hommes des unités d’élite ayant participé aux libérations d’otages lors des attaques terroristes de janvier dernier défileront sur les Champs-Elysées. Une initiative qui revêt toutefois un problème de taille : il faut préserver l’anonymat des policiers du Raid, de la BRI (l’anti-gang) et des gendarmes du GIGN.
Lors de la cérémonie du 14 juillet sur les Champs-Elysées, il sera facile de reconnaître les policiers du RAID et de la Brigade Antigang car ils porteront leur casque d’intervention ainsi que des lunettes noirs pour masquer un petit peu leurs visages. Le GIGN, les gendarmes, défileront la tête haute, avec le képi traditionnel de la gendarmerie.
Pour le commissaire Molmy, patron de la BRI, l’anonymat est une absolue nécessité. “C’est très important parce que d’abord, la BRI fait un travail de filature et de surveillance judiciaire, il est préférable d’être inconnu”.”Concernant le contre-terrorisme, moins l’on s’expose mieux c’est, pour soi-même comme pour les familles. Leurs proches les reconnaîtront mais pas le citoyen lambda s’ils les croisent dans la rue”, estime le commissaire.
Côté gendarme, on assume en revanche son ADN militaire. Il n’est pas question de se cacher sous une cagoule quand on marche sous le drapeau français expliquait le patron du GIGN. Par ailleurs, les six hommes qui ont été choisis pour défiler ne sont plus des opérationnels. Certains vont même bientôt quitter l’unité. D’autre part, des consignes vont être données aux télévisions pour ne pas faire de gros plans sur leur visage. Une précaution qui ne sera pas inutile.