Après les examens, la canicule et quelques jours d’angoisse, les 743 594 candidats au Baccalauréat ont obtenu leurs résultats : le taux de réussite a atteint les 77,7 %, taux qui augmentera car certains passeront par les rattrapages et ce dès le 8 juillet. Mais cette session semble être un peu moins ordinaire que les autres de par sa succesion d’incidents.
Le Bac Français des série ES/S “humiliant” : un sujet de français évoqué comme “humiliant” et “difficile” : il n’en fallait pas moins pour réunir presque 55.000 signataires dans une pétition, cette dernière réclamant une correction plus clémente.
Des erreurs présentes dans des énoncés : dans le sujet de mathématiques de la Série ES, un énoncé se référe à une mauvaise annexe. Dans cette même série mais cette fois-ci dans l’épreuve de spécialité mathématique, l’énoncé demandait au candidat une “matrice d’adjacence” au lieu d'”une matrice de transition“. Aussi, pour l’épreuve de Maths de la Série S, il était indiqué au candidat que les “4 questions suivantes sont idépendantes” d’un autre exercice, alors qu’elles étaient au nombre de 5. Enfin, une erreur s’est glissée dans le Bac STI2D en lien avec un exercice sur l’impact environnemental d’un type de véhicule. Le Ministère de l’Éduation nationale n’a pas pénalisé les candidats qui se sont trompés sur cette question.
Fuite de sujets de Maths de BAC ES, L et S : après un dépôt de plainte le 21 juin de la part du ministère de l’Éducation Nationale, quatre personnes ont été mis en examen. Parmi eux, un homme de 37 ans, surveillant au lycée Ozar-Hatorah,- l’un des meilleurs d’Île de France -, soupçonné d’avoir eu accès aux copies et de les avoir revendues. Et si le Ministère minimise la portée de la fuite (“quelques élèves [issus de] trois ou quatre établissements”), plusieurs élèves ont relaté à 20 Minutes et Le Parisien que “tous les lycéens du 16e avaient eu connaissance de ce sujet le matin” ainsi que de nombreux “élèves du 15e“.
Une grève des correcteurs : Contre la réforme de l’examen du Baccalauréat conduite par Blanquer, de nombreux correcteurs ont choisi de ne pas rendre les copies, de retenir les notes. Cette rétention concernait “30.000 copies sur 4.000.000” le jeudi 4 juillet, selon le ministre, soit “0.35% des correcteurs“. Cette rétention a été comparée à une “prise d’otage” selon Emmanuel Macron.
Fuite des résultats à Lille : de très nombreux élèves de l’académie de Lille ont pu connaître leurs résultats le 4 juillet, soit un jour plus tôt la date initiale. Une erreur du rectorat, qui a pu laisser un mauvais espoir aux élèves concernés : en effet, il y a une grande probabilité que les résultats affichés n’étaient pas les bons.
Polémique liée à la notation : des professeurs ont été scandalisés par l’attribution de fauses notes, données au hasard, et ce non pas par les enseignants mais par les chefs de centres. Une présidente de jury de Montauban a déclaré chez nos confrères de Franceinfo que “[son] jury ne s’est pas tenu hier car [ils étaient] opposés aux consignes, mais les résultats ont quand même été publiés, c’est quelque peu surprenant ! ”
Il est donc certain que cette session de Baccalauréat restera dans les annales. Mais une grande partie des candidats (77,7%) ont maintenant la tête ailleurs : les vacances estivales -bien méritées-.