Ce mardi 16 juillet, il faisait beau. Le ciel était dégagé, la Lune était lumineuse malgré une éclipse en soirée. En fait, on avait envie de sortir, de prendre l’air. De profiter d’un mois de juillet chaud et envoutant. Mais si le mois de juillet sourit à de nombreuses personnes, c’est pour d’autre un mois très; très redouté. En particulier pour le président Macron, dont les affaires juridiques et politico-médiatiques l’embarassent chaque année, au même moment. L’année dernière, l’Affaire Benalla éclatait quelques jours après la victoire des Bleus au Mondial organisé en Russie. Ce mardi 16, le Ministre d’État François de Rugy, qui était au centre de plusieurs révélations, a démissionné. Quelles sont-elles ? Quelles sont leurs conséquences ? Décryptage.
À l’origine de toutes ces révélations, le célèbre site d’actualité indépendant Mediapart, connu pour son implication dans les révélations des affaires Sarkozy-Kadhafi; Cahuzac ou encore Bettencourt. Le 10 juillet est révelée “la vie de château” que mène le couple De Rugy, où sont dégustés (en compagnie de nombreuses personnalités issues -entre autres- du milieu des médias) des dîners “dignes de grands dîners d’État” au frais des contribuables. Aux menus : homards géants, grands crus.. de quoi faire bondir plus d’un, dans un timing impeccable (la France sort d’une crise sociale, une partie de la population se sentant délaissée et abandonnée par la classe politique). De nouvelles informations sont révellées : la directrice de son cabinet a conservé son HLM pendant de très nombreuses années, le ministre occupe, avec ses enfants, un logement social, aux environs de Nantes. Son appartement a été aussi rénové aux frais des contribuables français. De plus, l’ancien Président de l’Assemblée générale a utilisé ses frais de mandat pour payer ses cotisations d’élu à son parti d’antan (EELV). Enfin, il lui est aussi reproché d’abuser des voitures avec chauffeurs : alors qu’il se déplaçait en train, une voiture devait faire le même trajet. Sans, évidemment, le ministre à bord.
Les conséquences sont nombreuses. Le 11 juillet, De Rugy limoge sa directrice de cabinet, Nicole Klein. Plus tard, elle déclara “qu’il a voulu sauver sa tête pour sauver la mienne“. Le même jour, celui qui était encore ministre était convoqué à Matignon, où, devant Philippe, réussit à garder son portefeuil. Il annonce aussi “rembourser chaque euro contesté“. Mais après avoir été informé que de nouvelles révélations allaient être dévoilées, De Rugy se résulte à annoncer sa démission. Elisabeth Borne, actuelle Ministre chargée des Transports, est choisie le jour même pour devenir Ministre de la transitition écologique et solidaire. Un choix controversé pour certains, cette dernière ayant refusé une taxe carbone pour les bateaux, et aussi très proche du secteur aéronotique, qui lui est très polluant..