Maîtriser un socle commun de compétences, tel est l’objectif de Najat Vallaud-Belkacem. Dans ce cadre, la ministre de l’Education Nationale, avec le concours du Conseil Supérieur des Programmes, a rendu public ce vendredi ses nouveaux programmes scolaires applicables aux élèves du primaire et du collège.
Lecture et calcul mental quotidiens
Dès la rentrée prochaine donc, en plus des dix heures consacrées au français, dix autres heures seront consacrées à la lecture à voix haute, à la dictée et à des calculs mentaux. Un retour aux fondamentaux dès le CP pour favoriser la réussite scolaire de tous. Invitée d’Europe 1 ce matin, Najat Vallaud-Belkacem a souligné l’importance du calcul mental : “Il est “très important de s’entraîner suffisamment pour automatiser des réflexes, et le calcul mental est un de ces réflexes qu’il faut avoir”.
Dans une tribune publiée ce matin dans Le Monde, la ministre insiste sur le fait que la “clé de la réussite scolaire et de l’émancipation individuelle, les savoirs fondamentaux sont le cœur de la refondation de l’école”, ajoutant que “nombreuses sont les recherches démontrant l’impact des exercices fréquents pour fixer les fondamentaux, qui consolident les savoirs les plus simples avant de développer les plus complexes”.
Savoir lire et compter, des connaissances basiques mais surtout indispensables, alors que selon une étude du Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) publiée en 2013, le niveau des élèves a baissé en 10 ans, notamment en mathématiques.
Pas de modification de la notation
Prévue dans la loi sur l’école de 2013 de Vincent Peillon, alors ministre de l’Education Nationale, une première version de ces programmes avait déjà été présentée au printemps dernier. Loin de faire l’unanimité, Najat Vallaud-Belkacem a donc revu sa copie, avec l’aide du Conseil Supérieur des Programmes, spécialement crée pour l’occasion. Son président Michel Lussault s’est exprimé hier matin sur l’antenne d’Europe 1, niant la disparition de la chronologie en histoire. “Nous avons fait bien plus que de retoucher, nous avons corrigé de fond en comble”, a-t-il dit sur Europe 1. Aux craintes que cette réécriture alourdisse finalement des textes qui devaient être allégés, il rétorque que “ces programmes sont faisables“.
Autre rumeur démentie par la ministre de l’Education nationale ce vendredi matin, l’abandon de la notation des élèves de 0 à 20, au profit d’une échelle comprise entre 1 et 4. “Il n’a jamais été question de revoir les notations telles qu’elles existent aujourd’hui” et le zéro ne disparaît pas, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1, rappelant que des propositions sur l’évaluation seraient présentées le 30 septembre.
“Nous travaillons à évaluer le socle commun de connaissances, compétences et cultures”, qui représente “ce qu’un élève doit maîtriser à la fin de sa scolarité obligatoire”, en fin de troisième, a-t-elle précisé.
Cette échelle d’évaluation indiquera si la maîtrise de ces compétences est insuffisante, suffisante, bonne ou excellente –avec une notation de 1 à 4–, ce qui servira “à éclairer les parents” sur la situation de leur enfant, a-t-elle ajouté.
Mais “c’est la notation telle qu’elle existe aujourd’hui qui comptera pour le contrôle continu”, a-t-elle conclu.
En octobre, le texte sera évalué par la communauté éducative, avant validation définitive par la Ministre.