Depuis la sortie des nouveaux iPhones en Septembre 2018 (iPhone XR, XS et XS Max), les utilisateurs de ces terminaux n’attendent qu’une seule chose, c’est la disponibilité de l’eSIM chez les opérateurs.
Du côté de Bouygues, SFR et Free, aucune info ou date de disponibilité n’est communiquée. SFR et Bouygues indiquent travailler activement sur le déploiement de cette technologie, mais nous avons le droit de nous interroger sur leur efficacité quant au déploiement de l’eSIM. Il suffit de faire quelques recherches pour se rendre compte que l’eSIM est disponible dans de nombreux pays européens avec l’Espagne (4 opérateurs), le Portugal (1 opérateur), le Royaume Uni (2 opérateurs), etc.
En effet l’eSIM n’est pas forcément très apprécié des opérateurs de télécommunications français, car la carte SIM est le lien physique entre l’opérateur (ses vendeurs, ses boutiques et son réseau) et l’utilisateur (son terminal). Au Portugal, l’opérateur NOS, qui n’est pas l’un des plus riches a déployé cette technologie avec la collaboration d’une entreprise française: Idemia (idemia.com).
Mais les opérateurs français trainent. Du côté de Free, aucune information n’a été communiquée.
De l’autre côté, nous avons Orange qui est leader en France en termes de couverture réseau à la population selon l’ARCEP, et qui a déployé l’eSIM dans tous les pays où ils sont présents, sauf ici en France. N’y a t-il pas un problème?
Orange a déployé l’eSIM en: Roumanie, Pologne, Slovaquie, Espagne, Iran, Jordanie, et bien d’autres. Orange a précisé récemment selon nos confrères de Mac4Ever qu’ils “travaillaient activement en collaboration avec Apple pour proposer en 2019 l’activation de l’eSIM sur les téléphones compatibles”. Mais pourquoi Orange n’a pas déployé cette technologie en France, pays où Orange est né? Aucune réponse n’est donnée par le service communication d’Orange, après de nombreuses relances par courriel.
Voir qu’un opérateur aussi peu puissant comme NOS (au Portugal) qui réalise seulement 1,44 milliard d’euros de CA (2015) arrive à déployer l’eSIM plus rapidement qu’un mastodonte comme Orange qui lui réalise plus de 41 miliards d’euros de CA (2018), nous met la puce à l’oreille. Orange a la possibilité d’activer et de proposer l’eSIM à tous ses clients, comme dans ses filiales partout dans le monde, mais non, ils ont décidé que cela ne changerait pas en France.
Orange n’est pas seulement le mauvais élève, pourquoi SFR et Bouygues Télécom ne font pas eux aussi appel à une entreprise française comme Indemia? Quand un opérateur va t-il enfin pouvoir déployer cette technologie? Qu’attendent-ils pour communiquer précisément? Quels seront les frais liés à l’eSIM? Autant de questions qui pour l’instant ne trouvent pas de réponses…
Crédit photo couverture: Tom Jorge | Groupe Hexon