Après deux mois de calvaires, privés de leur stade Bollaert, tourmentés par des soucis financiers et en froid avec la DNCG, c’est dans le doute que le RC Lens et son président Gervais Martel accédaient à la Ligue 1, sur avis favorable du CNOSF. Avec un groupe trop juste pour cette division, et interdit de recruter, c’est en puisant dans ses ressources et dans un effectif rajeuni que le Racing peut aujourd’hui espérer se maintenir, si toutefois il parvient à régler les problèmes liés à son actionnaire Hafiz Mammadov. Se maintenir, c’est justement l’objectif qui est dans toutes les têtes, cet objectif qui paraissait impossible il y a encore quelques mois, alors qu’aujourd’hui, les supporters lensois croient dur comme fer au miracle sang et Or.
Par définition, un miracle est un fait extraordinaire, positif, qui ne peut s’expliquer par un raisonnement scientifique. La situation dans laquelle se trouve le club Nordiste s’apparente réellement à un miracle. En effet, alors qu’il rêvait du meilleur pour son retour en Ligue 1, le RC Lens a connu de nombreuses difficultés. Tout d’abord, il y a eu ce refus de la DNCG, annulant la montée du club dans l’élite du foot français. Finalement levée suite à l’avis du CNOSF, cette interdiction allait être suivie d’une autre, celle de recruter. Avec un effectif plus que correct pour la Ligue 2 mais beaucoup trop léger pour être compétitif en Ligue 1, l’annonce de cette interdiction fut un choc pour le club, déjà privé de son bouillant stade Bollaert, en travaux pour l’Euro 2016. Accueillis par la ville d’Amiens, dans son beau stade de la Licorne, beaucoup de supporters ne feront plus le déplacement pour voir les Sang et Or jouer, à cause du manque de place (environ 12 000 places contre 45 000 à Bollaert-Dellelis) et du trajet jugé trop long (Amiens se trouve à 80 km de Lens).
Seulement, il en faut plus pour atteindre Antoine Kombouaré et ses hommes sur le terrain. En effet, dans l’impossibilité d’amener de la nouveauté et de la fraîcheur dans son effectif par le recrutement , le technicien Kanak a décidé de faire confiance à ses jeunes et à son centre de formation. C’est en leur inculquant un véritable esprit combatif, et une soif de victoire inébranlable que l’entraîneur lensois tire le meilleur de ses “mômes”, qui signent match après match de belles prestations, à l’image des quelques Bourigeaud, Baptiste Guillaume, Cyprien, Cavaré, ou encore Belon qui se sont illustrés récemment. Ajoutez à cela les nouvelles têtes venues de l’équipe CFA que nous découvrons chaque semaine (Adama Ba, Boubacar Sylla) et vous obtiendrez un effectif jeune et dynamique, qui s’appuie toutefois sur des joueurs d’expérience comme Adamo Coulibaly, auteur de prestations remarquables lors des derniers matchs à enjeux. Actuellement en seizième position dans le championnat de France de Ligue 1, le club dirigé par Gervais Martel peut maintenant espérer se maintenir dans l’élite, pour offrir à ses fidèles supporters une deuxième saison consécutive en Ligue 1, cette fois ci à Bollaert, dans une atmosphère qui a fait la renommée du club. Début janvier, le RC Lens aura peut être un nouvel actionnaire en la personne d’ Anar Mammadov, homonyme de l’actuel actionnaire Hafiz Mammadov , et fils du ministre des transports Azéri. Mais, si le doute est encore permit quant à la situation financière du RCL, 2015 promet d’être une année pleine d’espoir pour le club nordiste, qui peut désormais recruter (le club a déjà homologué les contrats de Landry N’Guemo, Benjamin Boulenger, et Samuel Atrous). Ainsi, à moins qu’un énième rebondissement ne vienne gâcher le spectacle , le RC Lens nous donne rendez vous le 23 Mai 2015, au terme de la 38 ème journée de Ligue 1, pour le grand final d’une épopée magique qui, quoi qu’il arrive marquera l’histoire du football français.
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