La Croix-Rouge et la Défense ont ensemble visité les installations de la caserne Saint-Jean à Tournai. Fedasil, l’agence fédérale d’accueil des demandeurs d’asile, avait annoncé que le site militaire pouvait accueillir entre 450 et 790 personnes.
Après la visite, la Croix-Rouge, soit le partenaire dans cette action du fédéral visant à ouvrir 2.500 places d’accueil supplémentaire en urgence, estime que les installations peuvent abriter assez vite un centre ouvert pour 530 personnes maximum.
“Les bâtiments sont bons, des chambres sont déjà opérationnelles, mais il y aura des aménagements à réaliser en termes de cuisine, de sécurité en cas d’incendie… Il faudra aussi des containers pour les douches et les toilettes”, explique Billy Jüngling, directeur du département Accueil des demandeurs d’asile à la Croix-Rouge, qui souligne au passage l’excellente collaboration avec la Défense. “Nous allons procéder par étapes. Nous pourrions accueillir un maximum de 200 personnes fin août, et 330 autres personnes fin septembre. Tout cela se fera progressivement.”
La cohabitation
Il est possible d’accueillir les 790 personnes envisagées par Fedasil, mais d’autres aménagements seront nécessaires. Car il pourrait y avoir des problèmes de cohabitation entre le centre ouvert et les militaires.
L’accès aux deux sites sera d’ailleurs différent. “Il faudra aussi mettre des barrières Nadar pour séparer les militaires du centre ouvert”, glisse Billy Jüngling. “La cohabitation se passe généralement bien. On se regarde au début peut-être mais après, on peut voir parfois les militaires et les candidats-réfugiés s’opposer lors d’une partie de volley en utilisant les barrières Nadar comme filet, comme cela s’est fait à Bastogne.”
La Croix-Rouge a un mandat de trois mois de l’agence Fedasil, mais il sera prolongé d’au moins six mois.
Tout en allant sur le terrain, la Croix-Rouge se prépare aussi en coulisses. Des offres d’emploi ont été publiées sur le site Web et des contacts ont été établis avec les autorités communales et des associations locales, notamment afin de créer un comité d’accompagnement, que pourront intégrer des riverains.
Source RTBF
