La saga Far Cry est l‘une des plus jouée, mais aussi appréciée et connue. Après les 4 premiers “Far Cry” (sortis respectivement en 2004, 2008, 2012 et 2014) ainsi que 4 spin-offs (sortis en 2005, 2006, 2013 et le Primal en 2016), Far Cry compte un 5e opus officiel : Far Cry 5 !
Depuis le lundi 22 mai, Ubisoft a sorti 4 trailers de quelques secondes qui en dit à chaque fois un peu plus sur l’univers de l’opus. Le mercredi, l’artwork est publié. L’annonce avait eu lieu cet après-midi, vendredi 26, et a dévoilé donc LA bande annonce du jeu.
Les 4 trailers :
La Bande-Annonce du jeu :
Présentation du personnage “Nick Rye” :
Présentation du personnage “Mary May” :
Présentation du personnage “Pasteur Jérôme” :
Analysons donc ce jeu grâce aux Trailers, à la Bande-Annonce et aux personnages. L’ennemie du jeu est une communauté religieuse américaine blanche, armée et suprémaciste. Elle possède des clochers, des fermes, des tours d’eau, c’est donc cette secte qui doit alimenter les habitants. Mais certains des personnages ont des idées “rebelles”, bref, ils ne veulent pas obéir aux ordres de cette communauté et se préparent (pourquoi, nous le savons pas). L’univers de cet opus dispose d’hélicoptères, d’avions, de 4×4, de tracteurs, de voitures, et très certainement de quads. Il y a de la faune, comme des réserves naturels (Yellowston, qui est d’ailleurs dans le Montana).
Mais ce scénario ne plaît pas à tout le monde, en particulier à l’extrême-droite américaine : Ses partisans font part de leurs sentiments d’injustice et d’indignation. « Devinez qui sont les méchants dans le prochain Far Cry ? Les terroristes musulmans, poseurs de bombes ? L’Etat islamique qui brûle des gens vivants ? Nope. Les chrétiens », a avancé Paul Ray Ramsey, importante figure de l’alt-right, mouvement islamophobe, identitaire et et nationaliste, ayant largement soutenu Donald Trump et Marine Le Pen durant les élections présidentielles américaine et française. Sur Twitter ou encore même Reddit, d’autres accusent cet opus d’être « antichrétien », alors même que le scénario exact du jeu n’est pas encore connu. En effet, des analyses ou des vidéo ne détermineront jamais exactement un scénario d’un jeu.
Loin de l’indignation des cercles suprémacistes, de très nombreux commentateurs progressistes ont applaudi l’initiative d’Ubisoft, autant sur les idées que sur les conséquences : « Hé, Ubisoft. Mon père, qui a vécu pendant l’apartheid, disait : si vous rendez les racistes furieux, c’est probablement que vous faites quelque chose de bien », a dit Tauriq Moosa sur Twitter, blogueur et tuteur en éthique à l’université de Cap Town en Afrique du Sud.« Ce qui est brillant là-dedans, c’est que les edgelords racistes enragent que tous les vilains soient blancs et demandent maintenant plus de diversité dans les jeux. Bravo », a applaudi David Miler, journaliste spécialisé du site Game Informer Australia, dans un message partagé plus de 1 800 fois. Plus mesurée, la chaîne de vidéos féministes FemFreq, créée par la militante Anita Sarkeesian, s’est dite de son côté « [curieuse] de voir si Far Cry 5 se lancera dans une critique du suprémacisme blanc inhérent aux mouvements miliciens ou l’utilisera juste comme décor ».